Rechercher dans ce blog

jeudi 30 janvier 2020

Inconditionnel selon les indiens Hopi .

"Nous sommes tous des fleurs dans le jardin du Grand Esprit
Nous partageons une racine commune, et la racine est la Terre-Mère
Le jardin est beau parce qu'il a des couleurs différentes
et les couleurs représentent des traditions et des cultures différentes....". Grand-père David Monongye, du peuple Hopi.


Les Hopi

Le nom Hopi signifie (contraction de Hopitu-shinumu ) "Peuple de la Paix". Les Hopi partagent la culture des Pueblos et sont probablement comme eux héritiers des Anasazis qui s’étaient développés jusque qu’au début du XIVè siècle dans le nord-est de l’actuel Arizona. Les Hopis ne se différencient des Pueblos que par leur langue d’origine uto-aztèque.
 Les Hopis sont avant tout des agriculteurs. Bien que vivant dans un pays désertique, ils ont su, par leur excellent système d’irrigation, faire pousser du maïs, des haricots, des courges, des fruits, ainsi que le coton qu’ils utilisaient pour tisser leurs vêtements. C’était les hommes qui se chargeaient de l’agriculture. Les Hopis sont d’excellents vanniers et potiers et des tisserands remarquables. Les femmes hopis fabriquent avec de l’argile des bols, des pots, des cruches, ornés de motifs géométriques. 
 Pacifiques et industrieux, les Hopis sont le peuple de la spiritualité. La religion occupe toujours une grande place dans leur vie. Les Hopis estiment être venus du monde souterrain et avoir déjà traversé trois "mondes" qui se sont terminés chacun par une catastrophe. A de nombreuses reprises, leurs sages ont mis la société moderne en garde contre les folies du développement et du progrès technologique qui, pensent-ils, ne pourront qu’entraîner la fin cataclysmique du "quatrième monde", celui où nous sommes.



 Inconditionnel. Texte des indiens Hopi

 « Tu es unique, différent de tous les autres. Sans réserve ni hésitation, je te permets d’être dans ce monde comme tu es, sans une pensée ou une parole de jugement… Je ne vois aucune erreur dans les choses que tu dis ou fais, sens et crois, car je comprends que tu t’honores toi-même en étant et en faisant ce que tu crois être bon pour toi.

 Je ne peux pas traverser la vie avec tes yeux ni la voir à travers ton cœur. Je n’ai pas été là où tu as été ni expérimenté ce que tu as expérimenté, voyant la vie de ton point de vue unique.




Je t’apprécie tel que tu es, étant ta propre et unique étincelle de la Conscience Infinie, cherchant à trouver ta propre façon individuelle à créer une relation avec le monde.
Sans aucune réserve ou aucun doute, je te laisse faire chaque choix afin que tu puisses apprendre de la façon qui te paraît appropriée. Il est vital que tu sois unique, tel que tu es, et non pas la personne que je pense ou que d’autres pensent que tu « devrais » être.


 Dans la mesure de mes capacités, sans me dénigrer ou créer un engagement, je te soutiendrai en cela. Je ne peux pas savoir ce qui est mieux pour toi, ce qui est vrai ou ce dont tu as besoin, car je ne sais pas ce que tu as choisi d’apprendre, comment tu as choisi de l’apprendre, avec qui ou en quelle période de temps. Seul tu peux sentir ton excitation interne et écouter ta voix intérieure - je n’ai que ma propre voix.
Je reconnais que, bien que différents les uns des autres, toutes les manières de percevoir et de vivre les différentes facettes de notre monde… sont toutes valables.
Sans réserve ni hésitation j’admets les choix que tu fais à chaque instant. Je n’émets aucun jugement à ce sujet car il est essentiel d’honorer ton droit à ton évolution individuelle, ceci donne le pouvoir à ce droit, pour moi-même et pour tous les autres.



 A ceux qui voudraient choisir un chemin sur lequel je ne peux pas marcher… et même si je choisissais de ne pas dépenser ma puissance et mon énergie sur leur chemin, jamais je ne te refuserais le don d’Amour que Dieu m’a donné pour toute la Création.
Comme je t’aime, ainsi je serai aimé. Comme je sème, je récolterai.

Sans réserve ni hésitation, je te laisse le droit universel de libre arbitre pour marcher sur ton propre chemin, en créant des étapes, ou bien, en te tenant tranquille quand tu sens que cela est approprié pour toi.


 Je ne peux pas toujours voir l’image élargie de l’Ordre Divin, il ne sera donc pas question de juger si tes pas sont grands ou petits, légers ou lourds, ou s’ils conduisent vers le haut ou vers le bas, parce que cela ne serait que mon point de vue.
Même si je te vois ne rien faire et je juge que cela est indigne, je reconnais que tu pourrais être le seul à porter une grande guérison en restant calme, béni par la Lumière de Dieu.



Parce que c’est le droit inaliénable de toute vie, de choisir sa propre évolution, et sans réserve ou doute, je reconnais ton droit à déterminer ton propre avenir.
Avec humilité, je m’incline devant le constat que le chemin que je pense être le meilleur pour moi, n’est pas forcément le meilleur pour toi. Ce que je pense n’est pas nécessairement vrai pour toi.


 Je sais que tu es guidé comme je le suis, suivant ton enthousiasme interne afin de connaître ton propre chemin. Je sais que les diverses races, les religions, les coutumes, les nationalités et croyances dans notre monde nous apportent une grande richesse et nous procurent les avantages et les enseignements d’une telle diversité.

Je sais que chacun de nous apprend à sa façon unique afin de retourner cet amour et sagesse au TOUT. Je comprends que sil n’y avait qu’une seule façon de faire quelque chose, on n’aurait qu’une seule personne.

J’apprécierai ta lumière intérieure unique, que tu te comportes ou non de la façon que je crois que tu devrais, même si tu crois en des choses auxquelles je ne crois pas.
Je comprends que tu es vraiment mon frère et ma sœur, même si tu es né dans un lieu différent ou si tu as des idéaux différents.

L’amour que je ressens est absolument pour tout ce qui EST. Je sais que toute chose vivante fait partie d’une conscience et je ressens un amour profond pour le Tout… et pour chaque personne, animal, arbre, pierre et fleur, chaque oiseau, rivière et océan, et pour tout ce qui est dans le monde.


 Je vis ma vie au service de l’Amour, en étant le meilleur possible pour moi, me rendant plus sage dans la perfection de la Vérité Divine, me rendant plus heureux, plus sain, et de plus en plus abondant et joyeux.

Bien qu’au long du chemin tu puisses me plaire, tu pourrais m’être indifférent, ou me contrarier mais je ne cesserai pas de t’aimer, d’honorer ta singularité et de te permettre d’être TOI.

Ceci est la clé de la paix et l’harmonie dans nos vies et sur notre Terre parce qu’elle est la pierre centrale de l’Amour Inconditionnel. »

 Les indiens Hopi.

dimanche 26 janvier 2020

Pourquoi les chiens vivent moins longtemps que les humains?

Les Chiens ne mentent jamais quand ils parlent d’Amour.
Jeffrey Masson



Une histoire à méditer...


Pourquoi les chiens vivent moins longtemps que les gens?

Voici la réponse (selon un enfant de 6 ans) :

En tant que vétérinaire, on m'a appelé pour examiner un chien irlandais de 13 ans appelé Belker.
La famille du chien, Ron, sa femme Lisa et leur fils Shane, étaient très proches de Belker et attendaient un miracle.
J'ai examiné Belker et j'ai découvert qu'il mourait d'un cancer. J'ai dit à la famille que je ne pouvais rien faire pour Belker, et j'ai proposé de faire la procédure d'euthanasie chez elle.
Le lendemain, j'ai ressenti leurs sentiments de plein fouet quand Belker a été entouré par sa famille.
 Shane semblait si calme, caressant le chien pour la dernière fois, et je me demandais s’il comprenait ce qui se passait. Au bout de quelques minutes, Belker tomba paisiblement en dormant pour ne jamais se réveiller.

L'enfant semblait accepter la transition de Belker sans difficulté. Nous nous sommes assis un moment pour nous demander pourquoi le malheur fait que la vie des chiens est plus courte que celle des êtres humains.
Shane, qui avait écouté attentivement, a dit : " je sais pourquoi ''

Ce qu'il a dit ensuite m'a surpris : je n'ai jamais entendu une explication plus réconfortante que celle-ci. Ce moment a changé ma façon de voir la vie.
Il a dit : " les gens viennent au monde pour apprendre à vivre une belle vie, comme aimer les autres tout le temps et être quelqu'un de bien, hein ? ''

" Et bien, comme les chiens sont déjà nés en sachant comment faire tout ça, ils n'ont pas à rester aussi longtemps que nous. ''

La morale de l'histoire est :

Si un chien était ton professeur, il t’apprendrait des choses comme :

* Quand vos proches arrivent à la maison, il faut toujours aller dire bonjour ;

* Ne laissez jamais passer une occasion d'aller se promener ;

* Faites l'expérience de l'air frais et du vent ;

* Courez, sautez et jouez tous les jours ;

* Améliorez votre attention et laissez les gens vous toucher ;

* Évitez de " mordre " lorsque seul un " grognement " serait suffisant ;

* Dans les jours chauds, allongez-vous sur l'herbe.

Et N'oubliez jamais : " quand quelqu'un aura eu une mauvaise journée, restez silencieux, asseyez-vous près de lui et doucement faites-lui sentir que vous êtes là...

C'est le secret du bonheur que les chiens nous apprennent tous les jours.

jeudi 23 janvier 2020

Yoko la jument 4 La rencontre

Une vraie rencontre provoque une influence réciproque. Deux mondes intimes interagissent et chacun modifie l'autre. Boris  Cyrulnik


La rencontre de Poésie et de Yoko



Une drôle de journée ce 6 mai 2019... Le soleil de printemps se reflète sur l'eau de la mare.
Le téléphone a sonné, une petite vache handicapée de naissance ne peut plus rester chez son éleveur, qui a essayé de son mieux de la sauver. Elle est aveugle, a un problème avec son système immunitaire car elle n'a pas eu de colostrum, n'a jamais pu téter sa mère.
Il va nous l'amener demain.
Le 7 mai, la bétaillère arrive dans la cour.
La porte s'ouvre. Une velle, toute noire et minuscule, descend timidement, aidée par son propriétaire.
Et Yoko la jument arrive, la renifle, fait un flehmen.
Et là, on comprend.
A cet instant, à cette seconde, Yoko met ses pas dans les pas de ce bébé d'un mois, fragile et encore maladroit. Cette petite vache est aveugle, nous découvrirons plus tard qu'elle est épileptique et souffre d'une compression de la moelle épinière.
Yoko passe l'après-midi à accompagner cette petite, à la flairer, la lécher.
La petite vache se met sous le ventre de Yoko, et lèche ses pattes.
Puis elle part à la recherche des mamelles de la jument, qu'elle finit par trouver.
Elle les hume, les caresse du nez.
Et tète un instant dans le vide. Puis lèche les mamelles et les tète.

Poésie aime se placer entre les pattes de Yoko

 Le soir nous rentrons Poésie, la petite vache, dans l'écurie car parfois Yoko tombe et a du mal à se relever. Ainsi elle ne risque pas de blesser la velle si cela arrive.
Yoko passe la nuit devant le portail de l'écurie.
Comme Poésie n'est âgée que d'un mois, je la nourris au biberon. 
Elle va de temps à autre chercher les mamelles de Yoko et téter, puis machouiller les crins de sa queue ou de sa crinière.
Au bout de quelques jours, Poésie fait une crise d'épilepsie, il lui faut plus de 2 heures pour récupérer. 
A peine 10 jours après l'arrivée de ce bébé, Yoko se met à faire du lait et du colostrum.
Et le miracle arrive. Poésie la tète, goulument, vigoureusement.
Et les larmes me montent aux yeux.

Les jours passent, Poésie prend des forces.  Je lui fais des biberons en complément car le lait de vache est plus gras que celui d'une jument et Yoko est âgée de 26 ans.
Leur amour grandit, précieux et pur.
Yoko câline, rassure et éduque son bébé, et Poésie prend des forces.
Elle tète avec appétit, et aime passer du temps entre les pattes de la jument.

Yoko fait du lait pour son bébé vache qui adore la téter


Les crises d'épilepsie de Poésie sont parfois très violentes, et Yoko vient me chercher jusque dans la maison quand cela arrive.
Avec le vétérinaire et l'ostéopathe, nous tentons d'aider au mieux cette petite vache.
Yoko est douce, patiente et protectrice avec son bébé.
Nous découvrons qu'elle se frotte contre les obstacles (murs, portes, portails) et qu'en flairant cela Poésie se cogne de moins en moins.
Yoko marque certains endroits (près d'une haie, près des portails qui mènent au pré) avec ses excréments, et Poésie reste à l'intérieur de cette zone, sans se cogner non plus.
Nous pensons que Yoko est consciente du handicap de son bébé et qu'elle l'aide ainsi à se repérer...
Yoko a été secourue au bord de l'agonie le 8 novembre 2018, elle est devenue maman adoptive de Poésie le 7 mai 2019, soit 6 mois après.
Après nous avoir donné une grande leçon de courage, elle nous donne une leçon de résilience.
Yoko a transformé sa souffrance passée en amour, et Poésie jour après jour s'épanouit.
Aimer, c'est offrir la vie. Yoko a compris le plus noble message de la vie, sa plus profonde sagesse: la compassion.
Je me dis que si les humains pouvaient agir comme elle, le monde serait tellement meilleur.


mercredi 15 janvier 2020

Pré en bulles

"L’œil, appelé fenêtre de l'âme, est la principale voie par où notre intellect peut apprécier pleinement et magnifiquement l’œuvre infinie de la nature."
Léonard de Vinci


Le froid est là, nimbant le refuge de brume et de givre...
Je regarde les berges de la mare où cygnes, oies et canards s'ébrouent joyeusement.
Je me souviens dans la tiédeur du printemps et la chaleur de l'été, ces moments de sérénité où vaches, alpagas, poneys, et oiseaux d'eau partageaient les joies des baignades dans la mare, alors que les lotus et nénuphars en fleurs rivalisaient de couleur...






Je me dis que ces animaux, dont certains ont beaucoup souffert, ont la sagesse de savourer chaque instant, de faire partie de cette harmonie dont si souvent nous, les humains, négligeons l'importance et la suprême beauté. 









Dans cette paix, caressée par le vent, parmi les chants des oiseaux et la rumeur de la forêt au loin, je vis au fond de moi cette paix , en dehors du temps et de toute mesure, comme une parcelle d'infini, une lumière qui se respire, qui s'écoute, qui s'offre et qui vient tout embrasser...
C'est un parfum d'amour, de vie, de pureté...

mardi 7 janvier 2020

Les larmes de la Terre

Tu es invité sur cette terre, et en tant que tel, tu dois en la quittant, la laisser dans l’état où tu l’as trouvée ou en meilleur état encore. Tu dois veiller sur toutes les formes de vie qui ne peuvent pas s’exprimer ou se prendre en charge et sont démunies. Tu es responsable des promesses que tu as faites, des engagements que tu as pris et des conséquences de tes actes. Sagesse aborigène





 Maintenant on pourrait presque enseigner aux enfants dans les écoles comment la planète va mourir, non pas comme une probabilité mais comme l'histoire du futur. On leur dirait qu'on a découvert des feux, des brasiers, des fusions, que l'homme avait allumés et qu'il était incapable d'arrêter. Que c'était comme ça, qu'il y avait des sortes d'incendie qu'on ne pouvait plus arrêter du tout. Le capitalisme a fait son choix : plutôt ça que de perdre son règne.

Marguerite Duras - Le Matin, 4 juin 1986



lundi 6 janvier 2020

Yoko la jument 3 L'impossible galop

"L'être humain est une partie du tout que nous appelons univers, une partie limitée par le temps et l'espace. Il fait l'expérience de lui-même, de ses pensées et de ses sentiments comme des événements séparés du reste, c'est là une sorte d'illusion d'optique de sa conscience. Cette illusion est une sorte de prison pour nous car elle nous restreint à nos désirs personnels et nous contraint à réserver notre affection aux personnes qui sont les plus proches de nous. Notre tâche devrait consister à nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion de manière à y inclure toutes les créatures vivantes et toute la nature dans sa beauté."
Albert Einstein


Yoko la jument 3

L'impossible galop 

Les jours s'allongent doucement. Février nous donne de la brume, du froid, et parfois un peu de soleil. Yoko est là, survivante, vivante, son corps qui était décharné est devenu celui d'une jument qui croit à l'amour, à l'avenir...

Il y a encore les chutes, les longues manœuvres pour nous avec des cordes pour la relever, de temps à autre le vétérinaire en urgence pour un oèdème , une blessure due à une chute.

Les autres animaux apprécient Yoko avec qui ils sont d'une infinie douceur. Shambhala, la jument leader du troupeau, est protectrice avec elle.

Il y a encore des promenades dans la forêt, pour muscler les membres et permettre de retrouver les sensations du mouvement... Yoko adore ces moments en pleine nature, avec nous... Le pas est lent, il y a des arrêts pour brouter un peu, sentir l'appel des bois.

Quelque chose ce matin-là nous dit: "C'est le moment".

Yoko attend devant le portail du pré.

Elle secoue sa crinière dans le vent d'hiver.

Elle renâcle. Et je la trouve belle, si belle... Elle gratte avec son sabot la terre encore un peu gelée. Et je me dis que je suis folle. Elle me regarde, intensément. Je me dis, nous sommes aussi folles l'une que l'autre.

 

J'ouvre le portail. Shambhala, la frisonne, relève sa tête massive. Elle a senti l'importance de cet instant. Yoko entre dans le pré.

Elle marche, telle une funambule de la vie. Elle a jeté au loin ses souvenirs de jument mourante, ses souffrances, sa maladie, sa jambe qui avait été brisée.

Et elle s'arrête, tourne son encolure vers moi.

Et là, elle part au galop. Shambhala la rejoint aussitôt. Et tous les autres, à la même seconde, s'immobilisent, et d'un coup, démarrent une sarabande. A chaque fois qu'un sabot martèle le sol, c'est comme un grondement, comme un torrent, une promesse puissante qui veut dire: 

"Bienvenue à toi Yoko, nous t'accueillons dans notre monde, toutes nos forces veulent se mêler à ta force, nous allons partager les secrets du même vent, les ivresses des mêmes galops sous les nuages. Que notre course puisse nourrir ta course. Que nos joies puissent faire grandir ta joie. Nous, petit peuple de la prairie, nous sommes toi, et tu es nous. Notre galop n'est qu'un galop, un seul fait de nous tous. Nous sommes chevaux, poneys, âne, vaches, chèvre, mouton, alpagas, nous sommes les brumes, les nuages, la lune argentée, nous sommes les vents, nous sommes les chants d'oiseaux, les frémissements des branches. Nous sommes ce galop."

"Yoko, nous sommes amour. Regarde, nos jambes ont aussi soufferts, nos souffrances sont devenues des forces. Nous t'attendions, si pure, nous attendions ta lumière, celle qui tapie loin derrière ta douleur, cherchait à te donner la vie... "

Yoko s'est mise à courir, de plus en plus vite, ses crins fouettant l'air. Les autres l'accompagnaient, ruaient de joie, tous dans l'ivresse de cette cavalcade. Même les vaches sont venues apporter leur joie au même rythme. Toutes et tous à l'unisson dans la même danse, dans la même transe. Une course, une respiration, une communion, une magie...

 
Yoko trotte dans le pré, avant de partir au galop avec ses amis


Puis, l'allure s'est ralentie.

Yoko s'est ébrouée.

Chacun est resté dans cette magie, et je me suis rendue compte que je pleurais.

Lorsque j'ai caressé sa crinière, j'avais l'impression d'être avec une fée.

Je l'ai ramenée dans la cour, sous le regard tendre de tous les autres. Et j'ai su alors qu'elle guérirai...

 

mercredi 1 janvier 2020

Pensée de ce jour de l'an



"Ce qu’il y a de beau et de plus précieux en ce monde, qui pourtant est le plus commun et le moins rare, ne nous appartient pas : Il nous appartient en revanche de le conserver jalousement comme un trésor, comme le patrimoine collectif inviolable de l’humanité. Telle est la mission qui nous est confiée. Nous l’avons héritée de nos parents et des parents de nos parents, et il nous revient de nous en acquitter afin de transmettre à nos enfants et aux enfants de nos enfants notre maison commune, la Terre, en bon état : propre, bien soignée correctement vêtue. Telle qu’on puisse encore dire avec le poète : Ô Terre, mon pays bien-aimé !"
 Jean Marie Pelt



Boutons de rose givrés dans le jardin
                               


Feuilles couvert de givre dans le jardin
                                
 Je vous souhaite à toutes et toutes une merveilleuse année...