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samedi 30 mai 2020

Chiots à vendre, le chiot et le garçonnet:

"Regarde ton chien dans les yeux et tu ne pourras pas affirmer qu'il n'a pas d'âme."
Victor Hugo




 Chiots à vendre, le chiot et le garçonnet:



Un commerçant était en train de clouer une affiche annonçant des « chiots à vendre » au-dessus de sa porte. Des affiches comme celle-là ont le don d’attirer les enfants et comme par hasard, un petit garçon apparut bientôt sous l’affiche du commerçant. « Combien vendez-vous ces chiots ? » demanda-t-il.
Le commerçant répondit : « Entre 150€ et 170€ ».
Le petit garçon fouilla dans ses poches et en tira de la petite monnaie. « Je n’ai que 10€, dit-il. Est-ce que je peux les regarder s’il vous plaît ? »

Le commerçant sourit et siffla. Du chenil ils virent sortir Lady, qui accourut vers eux en passant par le couloir du magasin, suivie de cinq petites boules de poils. Un des chiots traînait derrière à une bonne distance. Aussitôt qu’il le vit, le petit garçon montra du doigt le chiot qui boitait derrière les autres : « Qu’est ce qu’il a celui-là ? »

Le commerçant lui expliqua que le vétérinaire avait examiné le chiot et avait découvert une malformation de la hanche. Il boiterait toujours. Il serait toujours infirme. Le petit garçon devint tout excité. « C’est ce petit chien-là que je veux acheter ! »
« Non, dit le commerçant, tu ne veux pas acheter ce chien. Mais si tu le veux vraiment, alors je vais te le donner. »

Le petit garçon se fâcha. Il regarda le commerçant droit dans les yeux et dit : « Je ne veux pas que vous me le donniez. Ce petit chien vaut aussi cher que les autres et je le paierai plein prix. En fait, je vais vous donner 10€ par mois, c’est ce que je reçois en argent de poche chaque mois. Je vous paierai ce qu’il vaut. »

Le commerçant répliqua : « Tu ne veux pas vraiment acheter ce petit chien. Il ne sera jamais capable de courir et de sauter et de jouer avec toi comme les autres chiots. »
Sur ce, le petit garçon se pencha, retroussa la jambe de son pantalon et découvrit une jambe gauche affreusement tordue, soutenue par un appareil orthopédique. Il regarda le commerçant et dit doucement : « Eh bien, je ne cours pas très bien moi-même, et le petit chien aura besoin de quelqu’un qui puisse le comprendre ! »

Histoire écrite par Dan Clark.

mardi 26 mai 2020

La chenille et le papillon

Un papillon blanc qui voltige,
Un coup d'oeil au hasard jeté,
Vous fait surprendre sur sa tige
La fleur dans sa simplicité.

Théophile Gautier 



Voici un petit conte que j'aime beaucoup...
J'espère qu'il vous inspirera.


 

Il y avait un jour une petite chenille qui se débattait dans son cocon car elle sentait que quelque chose d’important se passait. Sa vie avait été tranquille et les jours se ressemblaient tous….jusqu’à ce matin où elle se sentit si secouée qu’elle décida d’appeler au secours. C’est alors qu’un papillon, passant par là, s’approcha d’elle.

«Que se passe-t-il ?» lui demanda le papillon.
«J’ai peur, répondit la petite chenille. J’ai froid, je suis secouée, je me sens mourir, j’étouffe. Au secours, viens me sauver s’il te plaît, papillon !».
«Je ne peux pas, lui répondit-il. Tu dois vivre cette expérience par toi même. Je dois respecter le cycle de la vie et je ne peux pas intervenir de l’extérieur. Tu vis une métamorphose, tu es en train de quitter ton identité de chenille pour te transformer en papillon. Tu as peur car tu es en train de sortir de ta zone de confort et oui, c’est douloureux, j’en conviens. Tu dois laisser ce cocon derrière toi mais c’est pour ton bien, tu es en train de grandir, de t’élever. Tu vas devenir comme moi, un vrai papillon. Accroche-toi, c’est temporaire, cela va passer».

La petite chenille, courageuse, écouta les conseils du papillon car elle sentait qu’il était passé par là lui aussi et ses paroles lui apportèrent du réconfort. Après un certain temps, elle réussit à sortir de ce cocon étroit mais elle se sentit complètement nue et vulnérable. Elle remarqua qu’elle avait changé de forme et qu’elle était devenue un papillon naissant, avec de petites ailes de soie, fragiles.
«Je ne me reconnais plus, dit-elle au papillon. Je ne suis plus la même et en plus mes ailes me font mal. Elles sont encore trop fines, elles n’ont pas assez de consistance, je ne peux pas encore voler. Aide-moi, s’il te plaît, fais quelque chose pour me soulager, je t’en prie, j’ai mal».
«Je ne peux pas, répondit le papillon. Tu dois encore souffrir un temps et te débattre pour que tes ailes se consolident et deviennent plus épaisses. Seulement alors, tu pourras commencer à voler, pas avant. Tu dois être prête pour affronter la vie. Courage, c’est encore une étape à passer mais la lumière est au bout du tunnel, garde espoir, aies confiance en moi».

Après encore un certain temps, ses ailes finirent par se consolider et un matin, elle remarqua qu’elle était devenue un vrai papillon avec de belles couleurs rouge, verte et dorée. «Pourquoi ai-je du autant souffrir ? demanda-t-elle au papillon. Cela a été si pénible ! A quoi cela peut bien servir de souffrir ainsi ?».
«Parce que tu as une mission, beau papillon. Tes souffrances avaient un sens. Maintenant tu peux aider les autres chenilles à vivre cette traversée éprouvante de leur évolution. Tu pourras aussi aller parler aux hommes, leur dire qu’ils vivent le même processus douloureux eux aussi, que cela les concerne tout autant. La planète a besoin de papillons, comme toi, comme moi. Nous formons une grande chaîne et nous portons le flambeau pour aller rejoindre les hommes. La terre vit actuellement de grands bouleversements et les hommes ont peur, tout comme toi tu as eu peur aussi. Va les rassurer. Dépose dans leur cœur l’espoir et la foi en l’avenir malgré les apparences chaotiques du monde. Dis-leur que ce processus de chenille à papillon fait partie de la vie, de l’évolution».

Et le jeune papillon, heureux d’entendre ces paroles, commença son envol dans le ciel bleu, au delà de l’horizon, en suivant fidèlement le papillon aîné. Un monde nouveau s’ouvrait devant lui, à perte de vue. Ils rejoignirent la grande chaîne de papillons qui volaient librement, joyeusement, heureux et en paix. Sa nouvelle vie était merveilleuse et toutes les souffrances passées n’étaient plus qu’un mauvais souvenir. Sa vraie vie commençait enfin...



mardi 5 mai 2020

Sauvetage d'un petit zébu

« Celui qui, par quelque alchimie sait extraire de son cœur, pour les refondre ensemble, compassion, respect, besoin, patience, regret, surprise et pardon crée cet atome qu’on appelle l’amour. » Khalil Gibran


Eowyn la petite zébu, avec Poésie la petite vache, Laos le chien, Miko l'oie céréopse et Bruno



Eowyn est une petite femelle zébu qui était destinée à partir à l'abattoir pour sa viande.
Nous l'avons achetée pour la sauver. Elle était très sauvage, ne se laissait pas approcher, cherchait à charger ou se jetait contre les murs et les barrières dès que l'on faisait un pas vers elle.
Nous l'avons mise avec Poésie la petite vache aveugle et épileptique à l'écurie les premiers jours, puis petit à petit, l'avons habituée à notre présence, en lui parlant, en caressant Poésie devant elle.

Peu à peu nous habituons Eowyn au collier, à l'attache et à être touchée. Chaque jour, nous passons un moment de plus en plus long avec elle

Poésie passe la nuit avec Eowyn et sort un moment la journée
Eowyn reste attachée chaque jour entre une demi-heure et une heure, nous la brossons, la caressons sur tout le corps. Elle s'apaise et comprend qu'elle est en sécurité. Yoko, la jument qui a adopté Poésie, veille avec tendresse sur Eowyn
Laos, le bouvier bernois, aime venir voir Eowyn 
Le grand jour est là. Nous sortons Eowyn de l'écurie. Poésie l'accompagne, elle est ravie d'avoir une sœur d'adoption.

Shambhala et Yoko les juments, montrent à Eowyn qu'elle peut aller dans la cour et qu'il n'y a pas de danger

Eowyn explore son nouvel univers, près de Poésie pendant que les juments veillent sur elles deux.
Shambhala, la jument frisonne, nous fait comprendre qu'elle veut adopter Eowyn qui a 7 mois. Elle passe de plus en plus de temps avec elle, la lèche et la rassure
Les joies du brossage
Les deux "soeurs" meuh mangent sous la protection de leur mômans juments
 
Nous laissons la longe d'Eowyn trainer au sol afin de l'habituer à ne pas paniquer lorsque quelque chose la bloque ou la freine
Poésie et Eowyn développent une relation d'une immense tendresse. Eowyn est consciente du handicap de Poésie et n'hésite pas à l'aider à se diriger en l'appelant ou en la poussant du nez. Et ce que nous pressentions s'est produit. La jument Shambhala a adopté Eowyn. Leur amour et leur complicité emplissent de joie Yoko et Poésie. Ainsi les deux juments ont chacune leur petite "meuh"...


La tendresse...
La petite zébu aime exprimer sa joie en courant et sautant
Il y a plein de copains
 
L'amour de Shambhala et Eowyn grandit de jour en jour...



Nous avons aménagé un petit pré attenant à la cour pour les deux mômans et leurs petites "meuh". Nous les y accompagnons régulièrement afin que Poésie, qui est aveugle, retienne comment y aller et crée ses repères.

Au bout de quelques jours, Eowyn parvient, aidée des juments, à guider Poésie jusqu'à la pâture...

 




La petite famille savoure l'herbe et des moments de complicité 



Cigognes au-dessus du petit pré


En voilà deux qui se racontent des secrets






Cette petite famille vous envoie plein de bonheur...