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samedi 18 avril 2020

Souffle d'amour


« Un être humain est une partie du tout que nous appelons univers, une partie limitée par l'espace et le temps. Il s'expérimente comme séparé du reste...
Notre tâche doit être de nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion pour embrasser, dans leur beauté, toutes les créatures vivantes et l'ensemble de la nature. »
Albert Einstein





Carl Sagan, Pale Blue Dot: A Vision of the Human Future in Space



« Regardez encore ce petit point. C'est ici. C'est notre foyer. C'est nous. Sur lui se trouvent tous ceux que vous aimez, tous ceux que vous connaissez, tous ceux dont vous avez entendu parler, tous les êtres humains qui aient jamais vécu. Toute la somme de nos joies et de nos souffrances, des milliers de religions aux convictions assurées, d'idéologies et de doctrines économiques, tous les chasseurs et cueilleurs, tous les héros et tous les lâches, tous les créateurs et destructeurs de civilisations, tous les rois et tous les paysans, tous les jeunes couples d'amoureux, tous les pères et mères, tous les enfants plein d'espoir, les inventeurs et les explorateurs, tous les professeurs de morale, tous les politiciens corrompus, toutes les “superstars”, tous les “guides suprêmes”, tous les saints et pécheurs de l'histoire de notre espèce ont vécu ici, sur ce grain de poussière suspendu dans un rayon de soleil.
La Terre est une toute petite scène dans une vaste arène cosmique. Songez aux fleuves de sang déversés par tous ces généraux et ces empereurs afin que nimbés de triomphe et de gloire, ils puissent devenir les maîtres temporaires d'une fraction d'un point. Songez aux cruautés sans fin imposées par les habitants d'un recoin de ce pixel sur d'indistincts habitants d'un autre recoin. Comme ils peinent à s'entendre, comme ils sont prompts à s'entretuer, comme leurs haines sont ferventes. Nos postures, notre propre importance imaginée, l'illusion que nous avons quelque position privilégiée dans l'univers, sont mis en question par ce point de lumière pâle. Notre planète est une infime tache solitaire enveloppée par la grande nuit cosmique. Dans notre obscurité - dans toute cette immensité - il n'y a aucun signe qu'une aide viendra d'ailleurs nous sauver de nous-mêmes. La Terre est jusqu'à présent le seul monde connu à abriter la vie. Il n'y a nulle part ailleurs, au moins dans un futur proche, vers où notre espèce pourrait migrer. Visiter, oui. S'installer, pas encore. Que vous le vouliez ou non, pour le moment c'est sur Terre que nous prenons position.
On a dit que l'astronomie incite à l'humilité et fortifie le caractère. Il n'y a peut-être pas de meilleure démonstration de la folie des idées humaines que cette lointaine image de notre monde minuscule. Pour moi, cela souligne notre responsabilité de cohabiter plus fraternellement les uns avec les autres, et de préserver et chérir le point bleu pâle, la seule maison que nous ayons jamais connue. »

vendredi 10 avril 2020

Un moment près de l'eau

"Se fondre dans un paysage,
disparaître,
se taire,
observer.
Revenir un peu plus sage,
changer l'intérieur
pour changer l'extérieur
et vivre cette Aventure Humaine
pour nous emporter plus loin."

Jordan Ray.



Dendrocygne bicolore au bord de la mare
Un rayon de soleil entre deux giboulées. Quelques fleurs impatientes de printemps bravent le froid, leurs corolles rebelles en offrande à la lumière dorée et encore humide...
Je suis près de l'eau, elle bruisse, elle murmure, elle raconte les poissons qui commencent à frayer et les canards qui dansent.

Les cygnes noirs ont fait leur nid et couvent à tour de rôle leurs œufs.

Les dendrocygnes veufs et un dendrocygne d'Eyton barbotent






Le vent crée des vaguelettes dans lesquelles des faisceaux de lumière dessinent des étoiles.
Cela donne un sentiment d'être absorbé par cette nature, harmonieuse, bienveillante et sereine.
J'entends les chevaux qui caracolent dans le pré, le chant d'un étourneau.

 
Un mâle canard carolin

Le chant d'un merle répond à celui d'une mésange.
Sakura, une de nos oies céréopses, vient près de moi au bord de l'eau et se lisse les plumes.


Machu et Picchu les alpagas, sont ravis de se tremper les pattes dans l'eau
Les hirondelles gazouillent joyeusement. L'air est chargé de parfums sucrés. La brise berce les fleurs qui se balancent avec nonchalance.

La brise berce les fleurs de sakura


 Les canards restés sur la berge broutent quelques plantes. J'entends des tourterelles et le vol lourd d'un bourdon.

 
Hanako, une oie céréopse, me rejoint en nageant.
Le temps semble s'être arrêté, tout est nimbé de douceur.

C'est une bulle d'harmonie, Bounty, une de nos minettes, vient caresser mes jambes. 

 
Les hirondelles en pleine discussion