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dimanche 31 janvier 2021

C'est juste un chien

 

"Regarde ton chien dans les yeux et tu ne pourras pas affirmer qu'il n'a pas d'âme."

Victor Hugo

 


 

C’est juste un chien

De temps en temps les gens me disent « voyons, c’est juste un chien » ou « tu en dépenses de l’argent juste pour un chien »… distances parcourues, le temps passé ou les coûts que ça implique pour « juste un chien ».

Pourtant, plusieurs des moments dont je suis le plus fier sont survenus à cause de « juste un chien ».

J’ai passé bien des heures avec, pour seul compagnon, « juste un chien » et je ne me suis jamais senti moindrement seul.

Certains de mes moments les plus tristes sont survenus à cause de « juste un chien » et, dans ces jours sombres, le doux contact de « juste un chien » m’a donné du réconfort et permis de traverser la journée.

Si vous aussi pensez que c’est « juste un chien », alors vous comprendrez probablement des phrases comme « juste un ami », « juste un lever de soleil » ou « juste une promesse ».

« Juste un chien » apporte dans ma vie la véritable essence de l’amitié, de la confiance et d’une joie passionnée.

« Juste un chien » fait ressortir la compassion et la patience qui fait de moi une meilleure personne.

A cause de «juste un chien » je me lèverai de bonne heure, prendrai de longues marches et regarderai vers le futur.

Alors pour moi et les gens comme moi, ce n’est pas « juste un chien » mais l’incarnation de tous les espoirs et rêves du futur, le doux souvenir du passé et la pure joie du moment.

« Juste un chien » fait sortir ce qu’il y a de bon en moi et me détourne de mes pensées et des problèmes de la journée.

J’espère qu’un jour ils pourront comprendre que ce n’est pas « juste un chien » mais l’être qui m’a donné l’humanité et qui m’a préservé de n’être que… « juste un homme ou une femme ».

Alors la prochaine fois que vous entendrez la phrase « juste un chien »… souriez, parce que c’est « juste qu’ils n’ont pas compris ».

Texte de Richard Biby.


 

vendredi 22 janvier 2021

Arbre

Cherche un arbre et laisse lui t'apprendre le calme. Eckhart Tolle



Arbre

Tu es l'homme des grandes hauteurs
Des vallées femmes au seuil des fougères
Tu dis l'écorce des racines guérisseuses
Tu donnes la vie en offrant ta sève brute

Tu sers les marcheurs qui n'ont plus de repère
Tu nourris les oiseaux qui cherchent encore le Nord
Tu vas jusqu'aux eaux troubles des langues oubliées
Tu donnes, tu façonnes et tu fondes

Tu glisses au cœur des heures qui n'ont plus de ciment
Tu creuses la courbe humble des chambranles à venir
Tu attends en vieux sage d'abriter un ancêtre
Tu donnes le murmure des pas dans la forêt

Tu envahis les flèches porteuses de force vive
Tu polis l'amertume des échecs des guerriers
Tu cadences les offrandes sur un bois de santal
Tu lies les mots aux chants scandés des talons fiers

Tu dis quand il fait froid sur les cimes des âmes
Si les hommes s'entrechoquent en aiguisant leurs lames
Si les femmes mettent au monde un essaim de détresse
Si les creeks asséchées sentent l'odeur de mort

       Quand tombe la nuit et pointe l'aube
       Tu attends silencieux
       Tu ne dis rien
       Tu es celui qui sait tendre l'oreille
       Tu ne veux rien
        Puisque tu n'es que don

 

     Imasango 




mercredi 13 janvier 2021

Instants d'hiver

 La vie du cristal, l’architecture du flocon de neige, le feu du gel, l’âme du rayon de soleil.
L’air pétillant de l’hiver renferme tout cela.

 John Burroughs

 

Le jardin semble endormi, figé dans ses rêves. Le givre a tout ciselé d'argent et de velours blanc.

Deux moineaux se chamaillent dans une viorne.


 Calypso miaule et grimpe dans le néflier.

Les dernières feuilles de l'arbre ont tardé à tomber cette année.


Le mahonia resplendit avec ses fleurs d'or. Un coq chante.

Un vol de cygnes sauvages.

Le souffle froid du vent.


Sur la mare en partie gelée quelques anatidés se reposent. 


La lumière joue entre les rameaux, des arbres ont déjà préparé leurs bourgeons pour le printemps, pleins de belles promesses... Tout est calme, d'un calme poétique, serein, doux...

Il commence à neiger. Dans la cour, Laos, le bouvier bernois, joue avec Dorje le cygne. Il le suit, quitte à s'assoir près de l'oiseau lorsque celui-ci se repose.


Izumi couve avec amour ses œufs, relayée régulièrement par son mâle, Naoki. Tous deux se sont partagés la confection du nid et élèveront ensemble leurs petits.

Tao et Kamala, les autres cygnes noirs, nagent tranquillement en jouent à gober les flocons de neige.


Jean le jars passe près de moi, demande un câlin et se met à l'eau. Quelques étourneaux piaillent. 


Lorsque les ombres taquinent la luminosité, c'est comme si la magie venait s'inviter...


Une feuille de lotus fanée accueille des gouttes d'eau, glacées elles ont l'éclat de diamants.


Comme statufiée, la végétation offre ses tiges, feuilles, plumeaux, comme autant de poèmes pour attendre le printemps...